Littérature

Derniers adieux de Lisa Gardner

Est-ce parce qu’elle attend un enfant que Kimberly Quincy, agent du FBI, se sent particulièrement concernée par le récit incroyable et terrifiant d’une prostituée enceinte ?
Depuis quelques temps, elles sont plusieurs à avoir disparu d’Atlanta sans explication, comme évaporées, et Kimberly est bien la seule à s’en préoccuper. Un sérial killer s’attaquerait-il à ces filles vulnérables ? Aurait-il trouvé la clé du meurtre parfait ou s’agit-il de crimes imaginaires ?
Sans le savoir, la jeune femme s’enfonce dans le piège tendu par un psychopathe. Comme pour sa mère et sa soeur, victimes autrefois d’un tueur en série, le temps des derniers adieux est peut-être arrivé pour Kimberly…

Escalade dans l’horreur

J’avais tenté la lecture de Derniers adieux il y a quelques années déjà. Malheureusement, je n’avais pas réussi à entrer dans cette histoire… Lecture interminable et abandon au bout de cent pages. Le maso que je suis, décide de relancer cette lecture tout en tentant de ne pas ressentir les a priori sur ce livre.

Derniers adieux est un roman difficile à cerner puisque plusieurs histoires s’imbriquent dans l’enquête principale. Le rythme de Lisa Gardner semble assez lent tout en ayant une belle écriture. Quelques passages pourront sembler incompréhensibles au début mais plus l’enquête de Kimberly avance, plus toute cette histoire devient limpide pour le lecteur. Ce roman possède différents points de vue permettant ainsi à l’auteure d’utiliser plusieurs façons d’écrire.
La force de ce roman réside dans son escalade dans l’horreur. Le sérial killer, le Burgerman, enlève et tue des prostituées, séquestre et viol des jeunes enfants, et cultive un amour malsain pour les araignées. Vous le sentez le roman difficile à lire ? Malgré toute cette escalade, Lisa Gardner peine à garder le lecteur attentif. Personnellement, j’ai eu quelques moments d’ennui dans cette enquête…

Vous vous croyez en sécurité. Classe moyenne, banlieusard, la bonne voiture, la jolie maison. Vous croyez que les malheurs n’arrivent qu’aux autres – par exemple aux abrutis qui vivent dans des villages de mobile homes où la proportion de délinquants sexuels fichés par rapport au nombre d’enfants est parfois de un sur quatre.
Mais pas à vous, jamais à vous. Vous êtes trop bien pour ça.
Est-ce que vous avez un ordinateur ? Parce que dans ce cas, je suis dans la chambre de votre enfant. Est-ce que vous avez un profil personnel en ligne ? Parce que dans ce cas, je connais le nom de votre enfant, son animal de compagnie et ses loisirs préférés.
Est-ce que vous avez une Webcam ? Parce que dans ce cas, j’essaie en ce moment même de persuader votre fils ou votre fille d’enlever son tee-shirt en échange de cinquante dollars. Juste un tee-shirt. Où est le mal ? Allez c’est cinquante dollars.
Écoutez-moi. Je suis le Burgerman?
Et je viens vous prendre.

Il y a un côté trop carré dans la manière d’écrire de Lisa Gardner qui peut donner l’impression d’un manque d’inspiration de sa part. Derniers adieux souffre d’une construction trop méthodique donnant ainsi un thriller basique, suivant point par point la recette du thriller pour les nuls. J’ai aperçu quelques ressemblances avec Maléfices de Maxime Chattam sorti en 2004. Inspiration de la part de Lisa Garder ? Impossible de le savoir mais la ressemblance entre les deux sérial killers et la façon de procéder est assez troublante.

Pour finir, Derniers adieux est tout de même plaisant à lire de par la qualité d’écriture de Lisa Gardner. Mais l’impression d’ennui et de réchauffé a eu raison de moi. Je pense que ce livre est parfait pour que les débutants plongent dans l’univers du thriller. Pour les puristes, Derniers adieux est un roman à lire mais il ne restera pas dans vos mémoires.

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