Littérature

Carnages de Maxime Chattam

Harlem Est. 18 novembre. 8 h 28.
Ils sont tous là, dans le hall de l’entrée du lycée. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmis les élèves, un adolescent prépare son arme. Le carnage peut commencer…
Quand l’inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux, c’est pour découvrir le cadavre du tueur qui a retourné son arme contre lui. L’affaire dépasse rapidement le fait divers : de nouvelles tueries ont lieu dans d’aures établissements.
Lamar doit à tout prix enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences sont trompreuses. Toujours.

Une nouvelle à la fois parfaite et trop courte pour découvrir Maxime Chattam

 

Carnages est une nouvelle que Maxime Chattam a écrit en 2006. De base cette nouvelle était distribuée gratuitement puis rééditée quelques années plus tard pour la vendre dans nos chères librairies.
Qui dit nouvelle, dit histoire courte. Maxime Chattam ne déroge pas à la règle en survolant la psychologie des personnages. Nous ne savons quasiment rien de l’inspecteur Lamar Gallineo et encore moins des autres protagonistes de l’histoire.
Maxime Chattam offre une nouvelle qui file bon train, difficile de lâcher cette histoire tellement les chapitres sont courts et rapides à lire. Maxime Chattam va à l’essentiel et reste sur une ligne droite au niveau des rebondissements.
Malgré ces quelques petits problèmes, Carnages reste idéal pour découvrir la plume et l’univers de Maxime Chattam, puisque l’enquête policière est assez sombre et nous retrouvons de nombreuses références culturelles que l’auteur affectionne.

Une nouvelle sauvée par son contexte

 

 En lisant la quatrième de couverture, Carnages m’a tout de suite rappelé le roman disparu de Stephen King, à savoir Rage. Mais Maxime Chattam a su s’en détacher très rapidement en incluant de nombreuses autres références cinématographiques. Le contexte de l’histoire n’est pas sans rappeler les tueries de Columbine d’avril 1999. En effet, Eric Harris et Dylan Klebold, deux élèves du lycée américain de Columbine, ouvraient le feu sur leurs camarades, tuant 12 d’entre eux ainsi qu’un professeur, avant de se suicider. Cette tuerie avait jeté un froid glacial dans le monde entier et de nombreux boucs émissaires avaient été désigné (Marilyn Manson ou encore Stephen King).

Face à cette lecture, je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir des références au film Elephant de Gus Van Sant datant de 2003, film qui revient directement sur les tueries de masses dans les lycées et universités. Mais aussi à American History X de Tony Keye datant de 1999 et à Inside Man de Spike Lee de 2006.
Maxime Chattam joue sur un contexte que tout le monde garde encore en mémoire et qui fonctionne sur tout le monde. L’auteur développe également l’idée de la manipulation sur les jeunes adolescents solitaires et mal dans leur peau. Cette situation et cette manipulation pourrait être mis en parallèle avec les actes terroristes qui touchent le monde entier actuellement.
Comme le disait Marilyn Manson en 2002, au micro de Michael Moore pour son documentaire Bowling for Columbine. « Je ne leur dirais pas un seul mot. J’écouterai ce qu’ils ont à dire, ce que personne n’a fait ».

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