Littérature

Un peu plus loin sur la droite de Fred Vargas : Quand tout part d’une merde de chien

Après une grosse période de thriller sanguinolent, violent et noir, il me fallait un polar plus léger, plus poétique. Quand c’est comme ça, je me penche directement sur les romans de Fred Vargas qui a, je trouve, son propre univers, loin de ceux que l’on retrouve à la pelle dans les rayonnages des librairies. Vous voulez une preuve de ce que j’avance ? Ce roman débute par la trouvaille d’un doigt dans une merde de chien

Aujourd’hui, je vous invite à plonger dans cette histoire loufoque du nom de Un peu plus loin sur la droite de Fred Vargas qui est disponible aux Editions J’ai Lu.

Est-ce que cette plongée dans la légèreté m’a fait du bien ? Je vous laisse le loisir de lire la suite de cette chronique.

La 4ème de couverture :

En planque sous les fenêtres de l’appartement du neveu d’un député, place de la Contrescarpe, Kehlweiler avise soudain une drôle de chose sur la grille d’un arbre. Un petit déchet blanchâtre, au milieu d’excréments canins. Pas de doute, c’est un os. Et même un os humain…

Naturellement, lorsque Kehlweiler apporte sa trouvaille au commissariat du 5e arrondissement, les flics lui rient au nez. Mais ce petit bout d’os l’obsède tellement qu’il abandonne ses filatures parisiennes et suit une piste jusqu’à Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne. Là vit un pit-bull. Une sale bête, qui avalerait n’importe quoi. Y compris un bout de cadavre. Reste à trouver le cadavre. Et l’assassin…

Un peu plus loin sur la droite : Quand tout part d’une merde de chien

Fred Vargas délaisse son personnage de flic Jean-Baptiste Adamsberg pour un autre. Louis Kehlweiler qui vient tout droit du ministère de l’intérieur et qui a surtout un flair hors du commun. Il a également une manière bien à lui de mener ses enquêtes et on le retrouve dans les rues de Paris avec ses indics. Des vieillards, une vieille prostituée et encore d’autres énergumènes qui passent jours et nuits sur les bancs parisiens, afin de donner des informations à ce Louis Kehlweiler. Il faut dire qu’il est en pleine filature, il suit le fils d’un grand ponte qui semble fricoter avec de drôles de loubards… MAIS, Louis va trouver un doigt, que dis-je, un os humain dans une merde de chien qui va le mener dans une enquête qui va devenir une véritable obsession pour lui et son crapaud Buffo.

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C’est ainsi que débute le roman de Fred Vargas et on sent qu’il ne sera pas comme les autres. L’autrice nous invite à suivre Louis Kehlweiler jusqu’en Bretagne, mais il ne sera pas seul, puisque l’on retrouve deux personnages bien connus de l’univers de Fred Vargas. Marc le médiéviste et Matthias, le chasseur d’Aurochs que vous pouvez retrouver dans Debout les morts.
Comme à son habitude, Fred Vargas nous livre un polar déjanté, poétique où les dialogues tombent à pics et font mouche à chaque fois. L’autrice use des bons mots pour nous faire passer un très bon moment dans un polar qui pourra vous sembler classique dans son déroulé, mais ce n’est pas ce que l’on attend d’un roman de cette autrice. Si vous voulez du rythme, du meurtre et du sang, passez votre chemin !

Un peu plus loin sur la droite, c’est aussi un travail sur la psychologie des nombreux personnages et notamment sur le petit nouveau, Louis Kehlweiler. C’est un homme marqué par la seconde guerre mondiale, puisqu’il est le fils d’un Allemand… Louis est méticuleux, précis et pointilleux au point d’irriter les gens qui trouvent dans son sillage. C’est un personnage qui intrigue, qui fait rire par ses facéties et surtout par son acolyte Buffo, son crapaud de compagnie. Cette enquête, c’est aussi un règlement de compte pour lui, contre sa hiérarchie qui ne veut plus de lui, contre son ex qui a disparu du jour au lendemain. Louis Kehlweiler prend sa revanche sur la vie qui ne lui a pas fait de cadeaux…

Si vous êtes à la recherche d’un roman déjanté qui sort des carcans habituels du genre, alors c’est celui-ci qu’il vous faut. Un peu plus loin sur la droite est un polar de qualité qui réunit tout ce qui fait la saveur d’un roman de Fred Vargas. Les personnages sont incroyablement loufoques et terriblement attachants. On passe un agréable moment, on suit l’enquête avec une certaine avidité et on sourit assez souvent. Que demande le peuple ?


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