Coup de coeur

L’Institut de Stephen King : émotions garanties

Ouvrir un blog, c’est connaître quelques moments de galère, surtout quand on cherche son public, mais c’est aussi des moments incroyables !

Si vous m’aviez-dit au tout début que j’aurais la chance de lire le dernier roman de Stephen King en avant-première, je ne vous aurais pas cru une seule seconde… Et pourtant, c’est ce qui est arrivé cette année.

Ne bougez plus, je vous parle de L’institut de Stephen King qui est publié aux Éditions Albin Michel. Émotions garanties !

La 4eme de couverture

Au coeur de la nuit, à Minneapolis, des intrus pénètrent la maison de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, tuent ses parents et le kidnappent.
Luke se réveille à l’Institut, dans une chambre presque semblable à la sienne, sauf qu’elle n’a pas de fenêtre. Dans le couloir, d’autres portes cachent d’autres enfants, dotés comme lui de pouvoirs psychiques.
Que font-ils là ? Qu’attend-on d’eux ? Et pourquoi aucun de ces enfants ne cherche-t-il à s’enfuir ?
Aussi angoissant que Charlie, d’une puissance d’évocation égale à Ça, L’Institut nous entraîne dans un monde totalitaire… qui ressemble étrangement au nôtre. Le nouveau chef-d’oeuvre de Stephen King.

L’Institut : émotions garanties

La sortie d’un nouveau Stephen King suscite beaucoup d’interrogations et d’emballements dans les librairies. Impossible de passer à côté, même quand nous ne sommes absolument pas fan ou que l’on soit hermétique à son écriture. Pourtant, L’Institut a tout pour vous faire changer d’avis sur le romancier… Parce que ce nouveau roman s’adresse aussi bien aux fans de la première heure, qu’aux petits nouveaux qui ont encore peur de franchir le cap. Tous les ingrédients sont là pour en faire un très bon King, puisque L’Institut entre pleinement dans toutes les thématiques que le maître aime explorer depuis son tout premier roman.
Cette histoire, c’est celle de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, mais c’est aussi celle d’une multitude d’autres gamins qui se sont fait enlever dans tout le pays par une société secrète qui semble à l’origine de l’Institut. Leur point commun ? Ces enfants possèdent tous une capacité particulière, un don que les membres de l’Institut veulent exploiter. Dans ce roman, on retrouve ce qui fait le charme de l’univers de Stephen King, puisque celui-ci va nous parler de l’enfance comme il sait si bien le faire. Impossible de ne pas s’attacher à ce groupe d’enfant isolé, maltraité et exploité. Le King nous laisse dans le flou pendant un long moment… Les questionnements fusent et les réponses tardent à arriver. On pourrait jouer les rabat-joies en disant que le King n’est pas assez trash, il faut quand même souligner que celui-ci nous parle d’assassinats, de kidnapping et de violence sur enfant…

linstitut-stephen-king

Stephen King ne déroge pas à son style dans ce roman, puisque celui-ci va prendre son temps comme il se doit pour développer toute cette histoire autour des enfants et cet institut. On vit littéralement ce que le groupe endure durant de nombreuses semaines. On s’indigne, on s’inquiète pour eux, on haït le personnel de ce sinistre endroit et on espère de tout cœur que ce groupe va s’en sortir. L’ambiance devient de plus en plus lourde au fil des pages et bien que Stephen King prenne son temps pour faire monter la sauce, je dois dire que je n’ai ressenti aucun temps mort. Dans ce roman, Stephen King mélange les genres pour notre plus grand plaisir. On pense inévitablement au roman Charlie, tant les expériences sur les enfants nous font rappeler les pouvoirs et surtout la vie en captivité de la jeune fille, mais le King explore aussi le thriller dans sa dernière partie, ainsi que le western dans une séquence de face-à-face d’une incroyable intensité. D’ailleurs, cette fin est d’une justesse et d’une émotion rare. Je ne faisais plus qu’un avec tous les personnages et j’ai dû y laisser un peu de moi dans cette lecture…

L’Institut, c’est aussi la puissance évocatrice et contestataire du romancier américain. Durant toute cette lecture, vous ne pourrez pas passer à côté du parallèle fait entre les agissements de cet institut et les horreurs perpétrés durant la seconde guerre mondiale. Cependant, Stephen King n’oublie pas ses contemporains en transposant cette histoire face aux camps de migrants existant aux USA sous le mandat de Trump où les enfants sont séparés de leurs parents et mis dans de grandes cages…
Société secrète ? État totalitaire ? Le doute est possible dans cette lecture, même après la page finale. Stephen King réussit encore une fois à nous proposer une histoire forte qui entre en résonance avec ce que nous avons vécu et ce que nous vivons encore aujourd’hui dans certaines régions du monde. Tout est possible, tout peut basculer…


Je crois que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin… L’Institut de Stephen King est un réel coup de cœur, comme il a pu m’en apporter dans ces anciens récits. Cette histoire est incroyablement forte, poignante et réaliste (enfin si on oublie ces histoires de télékinésie). Je vous recommande chaudement de courir chez votre libraire pour vous le procurer !

Et n’oubliez pas, si vous voulez en savoir un peu plus sur Stephen King et son actualité, je vous invite à vous rendre sur le Club Stephen King et chez Stephen King France.

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Pour vous procurer L’Institut de Stephen King, c’est par ici.

21 réponses »

    • On est sur quelque chose de plus doux, même si ça reste très psychologique. Alors je serais tenté de dire oui ! Mais attends peut-être de l’emprunter ou de le trouver en occasion 🙂

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  1. Wahouuuuu par deux fois ! D’une part, hâte de lire ce dernier né du King et d’autre part, quelle chance ! C’est génial, une épreuve non corrigée de Stephen : collector !

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    • Difficile à dire car c’est une question de ressenti personnel… Pour le coup, je n’en n’ai pas ressenti, mais ça reste pour moi. Le rythme me semble quand même un peu plus vif et puis la thématique joue sur l’effet d’emprisonnement.
      J’espère que j’ai pu être assez clair 😅

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